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Câblage sous le platelage métallique d’un toit (articles 12-616, 12-1106, 12-1206, 12-1402 et 12-1502)

Article: 12-616, 12-1106, 12-1206, 12-1402 et 12-1502 du chapitre V, Électricité, du Code de construction du Québec 2010

Sujet: Le câblage sous le platelage métallique d’un toit doit être durable et être préservé pendant et après tout type de travaux, qu’il s’agisse de travaux de finition ou de réfection de la charpente.

Objectif: Comprendre quelles sont les causes d’endommagement du câblage ainsi que les exigences du Code pour assurer la protection de l’installation électrique.

Intervenants concernés: Concepteurs, installateurs et formateurs en électricité

Date de publication: juillet/août 2013

De façon générale, les prescriptions du chapitre V, Électricité, du Code de construction du Québec (Code) exigent que le câblage sous le platelage métallique («steel deck») d’un toit soit non seulement protégé de l’endommagement mécanique lors de son installation, mais également par la suite. En effet, l’installation doit être durable et être préservée pendant et après tout type de travaux, qu’il s’agisse de travaux de finition ou de réfection de la charpente. 

Protection mécanique

La plus grande cause d’endommagement du câblage est due à la présence de clous ou de vis. Précisons que le terme câblage réfère à l’utilisation que l’on en fait dans le Code, c’est-à-dire que l’on parle autant de conduits que de câbles. Le platelage métallique, notamment utilisé pour le support des toitures commerciales, se voit souvent perforé par de longues vis autotaraudeuses qui émergent en dessous de ce dernier. Comme c’est à cet endroit que l’on procède régulièrement à l’installation de câblage, il est donc important de s’assurer que ce câblage n’est pas altéré pendant son installation, particulièrement si elle est faite avant la pose de la toiture, ou lors de travaux de réfection. Une vis autotaraudeuse peut facilement perforer un câble ou une canalisation vulnérable. Dépendamment de la méthode de câblage utilisée, le danger peut-être plus ou moins grand. Par exemple, s’il s’agit de conduits métalliques rigides, il ne sera pas nécessaire de s’inquiéter. Par contre, s’il s’agit de tubes électriques métalliques (TEM), de tubes électriques non métalliques (TEN), de canalisations en PVC ou bien de câbles armés, des précautions devront être prises pour éviter qu’ils ne soient endommagés par de telles vis.

Interprétation des articles 12-1106, 12-1206, 12-1402 1) a) et 12-1502

Les articles 12-1106, 12-1206, 12-1402 1) a) et 12-1502 du Code vont dans le même sens. Sans reproduire leur contenu, le Code exige une protection mécanique qui peut être atteinte par le positionnement ou d’autres moyens adéquats. Ils exigent tous que cette protection tienne compte des paramètres au moment de l’installation, mais aussi lors de travaux éventuels. L’installation électrique est généralement plus durable que plusieurs autres matériaux de construction, et particulièrement dans le cas d’une toiture. En effet, il y a de fortes chances que celle-ci puisse être refaite, sans qu’il y ait de changement requis dans le câblage. Dans un tel cas, de nouvelles vis autotaraudeuses, qui nécessairement émergent du dessous du platelage, viendront prendre place sous ce dernier. Elles risquent probablement de ne pas être au même endroit que les précédentes; augmentant ainsi le risque de perforation s’il y a présence de câblage juste en dessous. Comme on peut le constater à la figure 1, notre interprétation du Code est à l’effet qu’il exige un dégagement minimal de 38 mm entre le dessous (partie la plus basse) du platelage et le câblage. Puisqu’on retrouve généralement des poutres ajourées pour soutenir le platelage dans cette zone de 38 mm, on conclut qu’il est préférable d’installer le câblage dans l’espace ajouré qui est majoritairement dégagé d’au moins cette distance par rapport au platelage.

Dégagement minimal du câblage sous le platelage métallique d’un toit

Il est à noter qu’aucun câblage ne peut être installé dans la partie dissimulée du platelage.

Cas particuliers (câbles armés – article 12-616 3)

Toutefois, l’installation de câbles armés directement sous le platelage métallique est permise, mais uniquement dans la partie non dissimulée de ce dernier (voir article 12-616 3). La justification originale de cette récente modification du Québec visait surtout à bannir une telle pratique décelée. Elle s’inspirait également du fait qu’un tel câble est généralement plus mobile qu’un conduit et peut se déplacer légèrement si une vis autotaraudeuse vient s’appuyer sur sa gaine. Or, après certaines vérifications et consultations à terminer, il est fort probable que la prochaine édition du Code interdise même l’installation de ce type de câble dans les 38 mm discutés plus haut. Par conséquent, à la suite de cette harmonisation, la seule méthode de câblage usuelle qui risque éventuellement d’être permise dans cette zone ne serait pratiquement que du conduit métallique rigide. En résumé, sauf pour du conduit métallique rigide, l’installation de câblage ne doit pas se faire directement sous un platelage métallique puisque cet endroit le rend vulnérable à l’endommagement mécanique. Si l’on en installe à cet endroit, on doit le dégager d’au moins 38 mm sous la partie inférieure du platelage ou voir à le protéger mécaniquement sur toute sa longueur. La possibilité d’endommagement mécanique doit être considérée non seulement au moment de l’installation, mais aussi après la fin des travaux d’installation électrique, puisqu’il est fréquent que des travaux de réfection de la toiture soient faits ultérieurement.

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