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Courant admissible de câbles traversant divers endroits (Partie 2 de 2)

Article: 4-004 du chapitre V, Électricité, du Code de construction du Québec 2010

Date de publication: 2 juillet 2012

Afin de bien saisir le contenu de cette interprétation, voici quelques exemples qui aideront vraisemblablement à clarifier le tout. Bien sûr, on s’en tiendra à traiter de cas où le câble se retrouve dans trois endroits différents, même s’il arrive parfois qu’il y en ait un plus grand nombre.

Exemple 1

À partir de la figure 1, qui nous présente de façon schématique des situations assez courantes où un câble qui ne contient pas plus de quatre conducteurs traverse différents endroits pour effectuer le branchement du consommateur, on peut discuter de l’interprétation à y avoir concernant les deux paragraphes discutés dans la première partie du présent texte. Ainsi, en supposant qu’après avoir calculé la valeur du courant admissible pour chaque endroit traversé par le câble, nous arrivions à ceci:
Portion du câbleCourant admissibleProportion
D1330 A1,5 m (5%)
D2361 A27 m (90%)
D3297 A1,5 m (5%)
DTÀ déterminer (voir plus bas)30 m (100%)

Figure 1: Alimentation avec partie souterraine (schéma de principe)

Puisque les longueurs des portions D1 et D3 ne dépassent pas 3 m, on peut donc partir de la valeur de 361 A pour la portion D2 et on regarde si elle représente au moins 90% de la longueur totale du câble. Comme c’est le cas, on arrête ici les itérations en précisant que le câble aura donc un courant admissible de 361 A.

Exemple 2

On reprend l’exemple 1, mais cette fois avec les valeurs suivantes:
Portion du câbleCourant admissibleProportion
D1330 A3,6 m (12%)
D2361 A24 m (80%)
D3297 A2,4 m (8%)
DTÀ déterminer (voir plus bas)30 m (100%)
Dans cet exemple, la première itération considère encore et toujours la portion ayant la valeur la plus grande du courant admissible, soit D2 (361 A). Or, comme elle n’atteint pas le minimum de 90% de la longueur totale, il faut considérer la seconde portion ayant le courant admissible le plus élevé, soit D1 (330 A). Comme cette dernière est supérieure à 3 m de longueur, on n’a même pas besoin de regarder son pourcentage. Il faut donc considérer cette valeur de courant admissible pour cette itération. À l’itération suivante, on a donc l’équivalent de 92% de la longueur totale ayant un courant admissible de 330 A. C’est par conséquent cette valeur de 330 A qu’on applique comme courant admissible pour le câble. On peut donc ignorer la portion D3 dont le courant admissible est le plus faible (297 A), car elle représente moins de 10% de la longueur totale (8%) et elle est inférieure à 3 m. Dans un cas où elle aurait représenté moins de 10% de la longueur totale, mais aurait été supérieure à 3 m, il aurait alors été interdit d'ignorer cette portion.

Exemple 3

Toujours à partir de la figure 1, mais cette fois-ci avec les valeurs du tableau suivant:
Portion du câbleCourant admissibleProportion
D1225 A1,5 m (5%)
D2250 A24 m (80%)
D3200 A4,5 m (15%)
DTÀ déterminer (voir plus bas)30 m (100%)
En procédant avec le même algorithme, la première itération donne un résultat de 24 m (80%) avec un courant admissible de 250 A. À la seconde itération (nécessaire puisqu’on n’a pas atteint au moins 90% de la longueur totale), on voit ici qu’il faut considérer la portion D3, qui d’ailleurs est supérieure à 3 m. La réponse est donc que le courant admissible du câble est de 200 A.

Exemple 4

Prenons maintenant le cas de la figure 2, qui propose le passage du câble qui provient d’un local utilitaire vers le procédé, mais en effectuant un passage obligatoire par la salle de chauffage (cas hypothétique bien sûr) du bâtiment. À cause de cela, on devine que la température ambiante maximale dans cette salle est supposée être aussi élevée que 40 °C.

Figure 2: Câblages d’alimentation traversant divers environnements (schéma de principe)

On propose donc dans cet exemple que les distances parcourues et les différents courants admissibles sont ceux représentés au tableau qui suit:
Portion du câbleCourant admissibleProportion
A
180 A2 m (13,3%)
B
150 A1 m (6,7%)
C
180 A12 m (80%)
DÀ déterminer (voir plus bas)15 m (100%)
En effectuant les itérations nécessaires comme décrites ci-dessus, on obtient, de façon évidente, un courant admissible de 180 A pour le câble.

Exemple 5

Encore à l’aide de la figure 2, et cette fois-ci en supposant que la température ambiante maximale de la portion A est de 45 °C, on suppose les valeurs suivantes:
Portion du câbleCourant admissibleProportion
A
190 A2,5 m (8,3%)
B
200 A1,5 m (5%)
C
225 A26 m (86,7%)
DÀ déterminer (voir plus bas)30 m (100%)
Toujours en appliquant le processus itératif, la valeur du courant admissible permis de ce câble est de 200 A. En effet, les portions B et C totalisent au moins 90%, ce qui permet d’ignorer la valeur du courant admissible de la portion A, et ce, bien que les portions A et B totalisent plus de 10% de la longueur totale du câble.

Cependant, si la portion A avait été d’une longueur de plus de 3 m, il aurait fallu la considérer et le courant admissible du câble serait passé d’une valeur finale de 200 A à 190 A.

Conclusion

Aussi simple que logique, le Code permet d’éviter de pénaliser toute une installation pour ce qui est du courant admissible permis des conducteurs qui composent un câble qui traverse divers endroits, si certaines conditions sont respectées. Autrement, une dévaluation pénalisante diminue parfois considérablement la valeur du courant admissible.

L’installation peut ainsi bénéficier d’une telle possibilité qui permet même de contourner un problème en modifiant la méthode de câblage prévue dans certains cas. Chose certaine, il ne faut pas oublier de calculer la valeur du courant admissible pour chaque portion de l’installation qui change d’endroit afin de s’assurer que la sécurité de l’installation ne présente, en pratique, aucun danger de surchauffe des conducteurs.


Texte de la RBQ publié dans la revue Électricité Québec (CMEQ), édition de juillet/août 2012 « Courant admissible de câbles traversant divers endroits (Partie 1 de 2)

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