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Reprise des activités de Postes Canada : Lisez notre FAQ pour connaître les répercussions du conflit sur nos services.
Vous trouverez dans cette page les bonnes pratiques à respecter pour mettre en place un programme d’entretien efficace.
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La légionelle, naturellement présente en faible quantité dans l’environnement, s’introduit dans les installations de tours de refroidissement à l’eau par l’air ambiant ou par l’eau d’appoint. En faible concentration, la présence de cette bactérie n’est pas problématique. Cependant, les installations de tours de refroidissement constituent souvent un environnement idéal pour leur prolifération. Les bactéries peuvent ensuite être dispersées dans l’environnement dans les aérosols produits par les tours de refroidissement, ce qui peut représenter un risque pour la santé des personnes exposées.
Les facteurs les plus importants favorisant la prolifération et la dispersion de la légionelle sont les suivants.
Pour contrôler le risque d’exposition à la Legionella pneumophila, il faut donc maîtriser la prolifération de la légionelle dans les installations de tours de refroidissement et minimiser la dispersion de gouttelettes et aérosols contaminés.
Les tours de refroidissement à l’eau font partie d’une installation. Ainsi, il faut bien comprendre le fonctionnement de cette dernière pour mener les actions les plus efficaces afin de diminuer au minimum la prolifération et la dispersion de la légionelle.
Une action isolée sur l’une de ces quatre dimensions est insuffisante pour contrôler le développement de la légionelle. Ces quatre dimensions sont donc indissociables et complémentaires (figure 1). Pour vérifier l’efficacité du programme, il faut mettre en place des mécanismes de suivi régulier, voire continu, de certains paramètres.
Le traitement de l’eau consiste essentiellement à ajouter dans l’eau des agents chimiques (et/ou parfois à inclure des procédés physiques) pour désinfecter l’eau circulante, réduire l’accumulation du biofilm et minimiser les phénomènes de corrosion, d’entartrage et d’encrassement.
Le traitement de l’eau doit être efficace dans l’ensemble des conduites et des composantes du circuit.
Le traitement de l’eau doit tenir compte des particularités de l’installation (la ou les tours de refroidissement et tous les circuits), du système à refroidir ainsi que des agents chimiques et des procédés physiques employés.
Deux grandes classes d’agents chimiques sont employées dans les installations de tours de refroidissement pour le contrôle des bactéries et du biofilm : les biocides et les biodispersants.
Les biocides, qui doivent être homologués par Santé Canada, servent à désinfecter l’eau et la surface du biofilm en contact avec l’eau. Ils ont peu d’effet à l’intérieur du biofilm. Ils se divisent en deux catégories: les biocides oxydants et les biocides non oxydants.
Caractéristiques | Biocides oxydants | Biocides non oxydants |
---|---|---|
Pouvoir désinfectant | Efficace | Efficace |
Coût | Faible | Élevé |
Désinfectant résiduel mesurable | Oui | Non |
Impact environnemental | Modéré | Élevé |
Effet corrosif | Élevé | Faible |
Lors de la mise en place d’un nouveau programme de traitement d’eau ou pendant une période de nettoyage, il est recommandé d’exercer une surveillance accrue des paramètres de l'eau, dont la concentration de Legionella pneumophila.
L’objectif du traitement de l’eau est de maintenir des conditions défavorables à la prolifération des microorganismes dans l’eau et au développement du biofilm. Pour ce faire, il faut absolument que l’eau soit traitée régulièrement.
Le traitement de l’eau repose entre autres sur l’addition fréquente ou continue de biocides et de biodispersants en concentrations adéquates. Le dosage de ces produits varie en fonction de différents paramètres. Par exemple, il est possible qu’un ajustement du dosage soit nécessaire en période de canicule.
Lorsqu’il y a une grande quantité de biofilm, un biodispersant peut être ajouté plus fréquemment ou de façon continue. Durant cette période de nettoyage, qui peut durer quelques mois, le biofilm présent sera progressivement érodé et compacté par une circulation d’eau appropriée. Il y aura ainsi plus de biofilm en petits fragments dans l’eau qui pourront relâcher la légionelle accumulée. Pour cette raison, il faut également ajuster régulièrement les concentrations de biocides.
La procédure de maintien de la qualité de l’eau doit donc préciser les produits utilisés, les fréquences et les dosages en fonction des paramètres de l’eau. L’efficacité du traitement de l’eau doit être vérifiée régulièrement en faisant le suivi des indicateurs et des concentrations de Legionella pneumophila.
Les périodes d’arrêt de circulation de l’eau dans l’installation sont critiques, car l’eau stagne et la concentration en biocides diminue progressivement jusqu’à un seuil où les microorganismes, dont la légionelle, peuvent proliférer. Les périodes d’arrêt incluent également les moments où une pompe est arrêtée, car une partie du circuit de l’eau est inutilisée, donc stagnante. Ce volume d’eau, lorsqu’il sera remis en circulation, pourra introduire dans le réseau une quantité plus ou moins importante de microorganismes.
Le risque de prolifération des microorganismes augmente avec la durée de la période d’arrêt. Par conséquent, il est important de prendre des précautions particulières durant les périodes d’arrêt et avant les redémarrages.
Le programme d’entretien devrait prévoir des dispositions pour faire circuler l’eau durant les périodes d’arrêt afin d’assurer une distribution minimale des biocides dans le réseau d’eau. Ces dispositions devraient être adaptées à la durée des arrêts. Advenant l’impossibilité de faire circuler l’eau à des fréquences permettant le maintien de la qualité de l’eau, des mesures devraient être prévues pour que l’eau soit traitée avant la mise en service du ventilateur.
Les modalités de traitement de l’eau devraient donc être précisées pour chacune des situations suivantes :
Le choix des mesures proposées dans le programme d’entretien devra reposer sur les références disponibles ainsi que sur l’analyse et la connaissance de l’installation.
L’utilisation de biodispersants en concentration élevée dans la procédure de décontamination provoque le décollement du biofilm, ce qui peut libérer une importante quantité de microorganismes, dont la légionelle, dans l’eau. Des mesures doivent être prises pour éviter de vaporiser dans l'air ambiant ces bactéries.
Le programme d’entretien doit prévoir une procédure de décontamination qui doit être appliquée lorsque des résultats d’analyse de la concentration en Legionella pneumophila dans l’eau dépassent le seuil établi. Cette procédure devrait comporter, entre autres, un traitement de l’eau avec des biocides. Ceux-ci peuvent être différents de ceux normalement utilisés et ils peuvent être appliqués en plus forte concentration.
Après le traitement de l’eau, il est également possible qu’une purge complète de l’eau de tous les circuits soit requise afin d’évacuer de façon sécuritaire les bactéries, dont la légionelle présente dans l’eau, ainsi que la matière en suspension.
Articles | Traitement de l’eau | Gestion hydraulique | Gestion des matières solides | Limitation de la dispersion des aérosols |
---|---|---|---|---|
402.1 Hivernage/redémarrage | Oui | Oui | Oui | Oui |
402.2 Arrêt/démarrage en période de service | Oui | Oui | Non | Non |
402.3 Décontamination | Oui | Oui | Oui | Oui |
402.4 Corrosion, entartrage et matières organiques | Oui | Oui | Oui | Oui |
402.5 Plan schéma | Oui | Oui | Non | Non |
402.6 Maintien de la qualité de l’eau | Oui | Oui | Oui | Non |
402.7 Produits chimiques | Oui | Non | Non | Non |
402-8 Vérification mécanique | Oui | Oui | Oui | Non |
Une analyse méthodique des facteurs de risques liés à la prolifération de la Legionella pneumophila ainsi qu’à la dispersion de l’eau par aérosols pourrait être menée sur l’ensemble de l’installation et sur la tour de refroidissement en particulier.
Divers facteurs de risques peuvent être considérés, en fonction de la complexité, de la destination ou du mode de fonctionnement de l’installation. Sans s’y limiter, ils peuvent être liés :
Il existe plusieurs méthodes pouvant être employées pour la réalisation d’une analyse de risques :
L’analyse méthodique des facteurs de risques est spécifique à chaque installation.
Peu importe l’approche méthodologique, l’objectif principal d’une analyse de risques sur une installation de tours de refroidissement à l’eau est de maintenir la concentration en Legionella pneumophila à un niveau inférieur à 10 000 UFC/L.
Pour cela, il est essentiel, entre autres :
L’analyse méthodique des facteurs de risques est valable et souhaitable dans la conception d’un programme d’entretien efficace. Elle doit permettre d’identifier les facteurs de risques susceptibles d’engendrer la prolifération des bactéries et leur dispersion par aérosols lors du fonctionnement de l’installation et ainsi d’établir les mesures appropriées pour assurer la prévention et le contrôle des concentrations en Legionella pneumophila.
Elle ne peut cependant se substituer à la réglementation existante ou à une partie de celle-ci.
Les propriétaires, les professionnels et les intervenants doivent tenir compte de certaines réglementations existantes. Voici les trois principales :
Lors de l’élaboration d’un programme d’entretien, les professionnels mandatés doivent vérifier la destination des eaux de purge de l’installation de tours de refroidissement à l’eau.
Si ces eaux vont à l’égout sanitaire, les professionnels doivent s’assurer que le programme tient compte de la réglementation municipale de la municipalité concernée en ce qui a trait notamment aux concentrations et aux types de produits chimiques utilisés.
Si l’installation n’est pas reliée à un égout sanitaire, les eaux de purge deviennent visées par les exigences de la Loi sur la qualité de l’environnement en matière d’émission de contaminants dans l’environnement. Dans un tel cas, les professionnels doivent communiquer avec la direction régionale du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) pour vérifier les exigences environnementales applicables et prévoir un suivi régulier si le ministère le juge nécessaire. Vous pouvez consulter les Lignes directrices sur la gestion des purges des installations de tours de refroidissement à l'eau (ITRE) récemment publiées par le MELCC. Le document explique les aspects techniques des purges et leurs impacts potentiels sur l'environnement.
Si un équipement de traitement doit être installé aux fins de traitement des eaux de purge avant leur rejet, le propriétaire de la tour de refroidissement doit s’assurer, en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement, d’obtenir un certificat d’autorisation du MELCC, lorsque nécessaire.
Les professionnels doivent s’assurer que les biocides utilisés dans l’entretien des installations de tours de refroidissement sont homologués au Canada et que leur utilisation respecte les conditions inscrites sur l’étiquette de ces produits. L’homologation de ces produits est requise en vertu de la Loi canadienne sur les produits antiparasitaires (chapitre 28).
On peut consulter la banque de données Information sur les produits antiparasitaires pour obtenir de l’information relative à l’ensemble des produits homologués au Canada.
L’employeur est responsable de la santé et de la sécurité des travailleurs œuvrant sur le système de refroidissement ou à proximité. Les travailleurs doivent être formés et informés des risques d’exposition ainsi que des moyens fournis et mis en place pour protéger leur santé et leur sécurité. L’employeur doit également s’assurer que les installations sont accessibles uniquement aux travailleurs ayant à effectuer une tâche précise reliée au système de refroidissement. Des accès sécuritaires aux tours de refroidissement doivent être prévus pour en faciliter la maintenance.
Chaque tour de refroidissement à l’eau est susceptible de générer des aérosols pouvant contenir des bactéries Legionella pneumophila. L’aménagement des équipements et des lieux de travail doit limiter le plus possible les travaux susceptibles d’exposer les travailleurs aux aérosols générés par les tours de refroidissement. En ce sens, le circuit d’eau doit prévoir un accès sécuritaire pour l’échantillonnage.
Dans les situations où un travailleur peut être exposé aux aérosols d’une tour de refroidissement, le port minimum d’un demi-masque avec filtre à particules approuvé NIOSH N 95 est requis.
Avant de procéder au nettoyage ou à la désinfection à l’intérieur d’une tour de refroidissement, il faut maîtriser l’ensemble des sources d’énergie. Ces travaux doivent être exécutés conformément aux dispositions de la section XXVI Travail dans un espace clos du Règlement sur la santé et sécurité du travail S-2.1, r.13.
En plus des mesures organisationnelles décrites ci-dessus, les mesures de protection individuelles suivantes sont recommandées :
En plus du risque biologique, les travailleurs peuvent être exposés à un risque chimique lors des opérations de nettoyage. L’appareil de protection respiratoire avec filtre à particules approuvé NIOSH N 100 ou P 100 doit alors être utilisé en combinaison avec des cartouches chimiques en présence de gaz ou de vapeur.
Une attention particulière doit être portée au choix de l’appareil de protection respiratoire lors d’activités générant une grande quantité d’aérosols (jet sous haute pression, brassage, brossage).